Il existe une relation mathématique entre les concentrations des réactifs
et celles des produits lorsque le système a atteint l’équilibre chimique.
Exemple:
On réalise 8 expériences où on introduit différentes quantités de NO2 dans un ballon de 1L (à 25°C),
et on mesure les quantités de N2O4 obtenues:
On constate que, à l’équilibre, la concentration de N2O4 est toujours
proportionnelle au carré de la concentration de NO2 — n(N2O4) = K n(NO2)².
Ici, la constante K vaut environ 160.7.
Notons que pour les différentes substances, on a indiqué qu’il s’agit de leur concentration à l’équilibre (avec le eq en indice).
Souvent pour alléger la notation, à moins qu’une confusion ne soit posssible, on ne le précise pas.
La constante d’équilibre, notée KC, mesure la relation entre réactif et produit.
Comme elle est exprimée en fonction des concentrations, on la note avec un indice C pour concentration.
En analysant expérimentalement la composition à l’équilibre pour de nombreuses réactions chimiques,
on constate que la constante d’équilibre répond à une règle: elle est à égale à
Par exemple:
L’équation de la réaction chimique précédemment mentionnée est 2NO2(g) ⇄ N2O4(g).
Et K est la concentration de N2O4 (puissance 1) divisé par la concentration de NO2 puissance 2.
La constante d’équilibre est caractéristique d’une réaction à l’équilibre pour une température donnée
— si la température ou si les réactifs changent, alors K change.
Cette constante est souvent utilisée pour prédire le comportement des réactions chimiques
et pour déterminer le degré d’avancement d’une réaction.
L’unité de KC dépend de l’unité des réactifs.
Exemple:
Pour calculer la valeur numérique d’une constante d’équilibre, il suffit de calculer les concentrations à l’équilibre des réactifs et produits et de les placer en numérateur / dénominateur avec le coefficient stoechiométrique en exposant.
Exemple:
À 25°C, 100mL d’une solution aqueuse contiennent initialement 1500×10-3 mol d’ions Fe3- et 2.50×10-4 mol d’ions SCN-
Les ions FeFe3+(aq) + SCN-(aq) ⇄ FeSCN2+(aq)
À l’équilibre, on obtient 1.63×10-4 mol de FeSCN2+. Calculer KC
Dresser un tableau d’avancement
Calculer l’état final à l’équilibre — en utilisant non pas Xmax (x limitant) mais Xéq (x équilibre)
Passer du nombre de moles aux concentrations — donc diviser par le volume total de la solution
Calculer la constante d’équilibre
Déterminer l’unité de la constante d’équilibre
Ce n’est pas pas demandé ici, mais on peut calculer le rendement.
Exemple:
À 80°C, la constante d’équilibre KC de la réaction Fe3+(aq) + SCN-(aq) ⇄ FeSCN2+(aq)
est égale à 101 L·mol-1.
On part des mêmes conditions initiales de concentration que dans l’exercice précédent: 100mL d’une solution aqueuse contiennent initialement 1.500×10-3 mol d’ions Fe3+ et 2.50×10-4 mol d’ions SCN-.
Calculer les concentrations à l’équiblibre de Fe3+, SCN- et de FeSCN2+ ainsi que le rendement de la réaction.
Dresser un tableau d’avancement
Calculer la valeur Xéq
Pour passer du nombre de moles aux concentrations,
réutiliser la valeur de Xéq dans chacune des expressions des concentrations
Pour vérifier qu’on ne s’est pas trompé:
introduire les concentrations dans la constante d’équilibre et vérifier qu’on obtient le bon résultat.
Calculer le rendement
Le quotient réactionnel QC est défini par une relation très semblable à celle définissant la constante d’équilibre, à une différence près: les concentrations intervenant ne sont pas nécessairement les concentrations à l’équilibre mais les concentrations à un temps t quelconque — le temps initial par exemple. Quand l’équilibre chimique est atteint, le quotient réactionnel devient égal à la constante d’équilibre.
On note ici pour les différentes substances qu’il s’agit de leur concentration au temps t (en indice).
Pour savoir dans quel sens une réaction chimique va évoluer dans des conditions expérimentales données,
calculer de quotient réactionnel QC et de le comparer à la constante d’équilibre KC.
S’ils sont égaux, c’est que la réaction a atteint l’état d’équilibre.
Beaucoup de réactions chimiques font intervenir des réactifs et des produits en phase gazeuse.
On peut dans ces situations travailler en termes de pressions partielles.
La constante d’équilibre exprimée en fonction des pressions partielles se note KP.
Exemple:
Dans le cas de 2NO2 ⇆ N2O4, KP est égale à la constante d’équilibre KC divisée par la constante des gaz R fois la température T (en Kelvin) — KP = KC/RT. KP et KC sont donc proportionnelles.
C’est toujours le cas mais le facteur RT apparaîtra à des puissances différentes selon la stoechiométrie de la réaction.
Exemple 2:
Calculer le rapport entre la constante d’équilibre en fonction des pressions partielles (Kp) et la constante d’équilibre en fonction de la concentration molaire (Kc) pour la synthèse de l’ammoniac: N2 (g) + 3 H2 (g) ⇄ 2 NH3 (g)
Exemple 3:
Pour les équilibres dans lesquels un ou plusieurs réactifs ou produits apparaissent en phase solide pure non miscible au reste des constituants, les concentrations de ces espèces non miscibles n’interviennent pas dans la constante d’équilibre.
En effet, la concentration d’une substance pure qui forme une phase distincte non miscible est une constante qui ne dépend pas des conditions de l’expérience (température / pression / concentration). Elle ne va donc pas influencer l’équilibre de la réaction, et donc n’intervient pas dans la constante d’équilibre.
Exemple: